“ARLEB” MET À L’HONNEUR DES ARTISTES LIBANAIS ÉMERGENTS – AGENDA CULTUREL

Concert Tiny Gig avec Frida — Beirut Jam Sessions Tiny Gigs avec le soutien de Nabad. Dec. 2020, Arthaus. Photo crédit Cliff Makhoul.

L’explosion du 4 aout a été dévastatrice pour la scène artistique libanaise, mais elle a aussi été le point de départ de nombreuses initiatives culturelles.

Nabad en est l’exemple. Ce programme de soutien a pour objectif de soutenir les arts et la culture au Liban. Leur plateforme en ligne, Arleb, veut donner plus de visibilité aux artistes émergents. Elle propose – du 2 février au 30 avril- une exposition virtuelle qui vaut le détour. Rencontre avec Pamela Chrabieh, responsable du programme Nabad.

Qu’est ce que Nabad ?

Nabad est un nouveau programme de soutien destiné au domaine des arts et de la culture, et issu d’un partenariat palestino-libanais sous le patronage de l’Université Dar al-Kalima pour les arts et la culture. Les projets de Nabad pour l’année 2020-2021 au Liban incluent l’organisation d’ateliers d’art-thérapie, de concerts en direct et virtuels, d’expositions “street art”, de publication de livres sur l’héritage architectural et la résistance/résilience culturelle de Beyrouth, et d’une plateforme en ligne — Arleb.

Pourquoi avoir créé ce programme ?

Nabad fut créé en réponse aux explosions du port de Beyrouth du 4 août 2020 et se veut à long terme de devenir un programme régional. Nabad soutient des artistes, de petites entreprises créatives et des ONGs d’art, et contribue à sensibiliser tant le public local que celui de la diaspora libanaise à la diversité des productions artistiques et culturelles au Liban.

Qu’est-ce qu’Arleb? Quel est le sujet de l’exposition ?

Arleb est une plateforme digitaleà but non lucratif, dédiée aux artistes et aux entreprises créatives au Liban. La première exposition virtuelle d’Arleb fut lancée le 2 février et aura lieu jusqu’au 30 avril. Elle regroupe plus de 500 œuvres de 61 artistes émergents et établis. Le thème principal est la résistance culturelle à/de Beyrouth, mais d’autres thèmes sont aussi traités par les artistes tels que l’environnement, la justice sociale, les droits humains, etc.

Quel constat sur la vie culturelle libanaise en 2021 après cette année difficile ?

La crise multiforme a frappé de plein fouet le secteur culturel. Le matériel de production artistique est hors de prix, les évènements culturels se font rares, et les fonds internationaux ont surtout apporté une aide d’urgence aux musées et aux institutions culturelles établies. Or, la reconstruction de Beyrouth signifie plus que jamais la survie de sa scène culturelle kaléidoscopique, et donc de son centre et sa “périphérie” – les artistes émergents et marginalisés par exemple, ainsi que les petites entreprises créatives qui payent malheureusement le plus grand prix de la crise.

Quel avenir pour le monde de la culture au Liban? Quels projets ?

Les arts et la culture auraient certainement besoin d’un soutien continu et d’initiatives de capacitation (empowerment). À travers Nabad, nous prévoyons d’y contribuer dans la mesure du possible puisque nous croyons fermement au rôle crucial des arts et de la culture pour faire face aux conditions de vie difficiles et au cumul des traumatismes sévères, et de construire une société inclusive au Liban.

ENTREVUE PUBLIEE PAR AGENDA CULTUREL, BEYROUTH, FEVRIER 9, 2021. LIRE ICI.

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