Voici un extrait de ma présentation d’hier soir à l’expo/table-ronde de l’ALBA (UOB) sur l’art et l’intelligence artificielle:
“Pour le moment, et à mon avis, l’utilisation de l’IA par les créatifs, comme par exemple dans la production de l’art figuratif, ne consiste pas tant à ce que l’intelligence artificielle réfléchisse de manière critique sur l’art mais plutôt à l’évolution des algorithmes et de la graphique informatique et de leur pouvoir de déconstruction et reconstruction de données (data) en formes et couleurs avec un focus sur l’amélioration de l’esthétique…
On est encore loin d’une réflexion profonde sur l’art, sa fonction, ses objectifs, l’intention de l’artiste, etc. par l’intelligence artificielle, indépendamment de l’humain. Donc nul besoin de paniquer. Et si jamais l’IA acquiert toutes ces capacités un beau jour, c’est soit qu’on aurait trouvé en tant qu’artistes des manières de se réinventer, soit que nous serons remplacés, et c’est tant pis, car nous n’aurions pas fait notre devoir d’adaptation et de réinvention.”
Je tiens à remercier le professeur et architecte Samer Eid pour son invitation et le féliciter pour cette initiative réussie, un superbe setup et des interventions de collègues de haut niveau. Un défi en soi qu’on relève au Liban en proie à l’instabilité continue, la guerre au Sud, et les contraintes aux niveaux de l’infrastructure, l’accès à la technologie, et l’absence du support de l’État.
Bot-Reveries, Exposition et Table Ronde, Académie Libanaise des Beaux-Arts (Alba), UOB, 23 Janvier 2024.

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